Retour à Prague, 1er jour
Je dois l’avouer que je dois être légèrement folle de retourner si vite à Prague. Je n’ai pas dit non à la demande de Giorgio Grandi, car suite au développement de la situation sanitaire, on ne sait pas de quoi demain sera fait. Qui sait ?
Je suis donc repartie pour 1400 km de voiture. Voiture ? Oui, car je prends Yoshi avec. Je dois avouer que c’est long, très long. Pendant le trajet j’ai quand même quelques regrets d’avoir dit oui. Mais qu’est-ce qu’il m’a pris ? Normalement en été tu es content d’être au Cap d’Agde et tu y restes …
Une fois sur place, j’ai vite oublié le trajet et la nervosité de mes futurs shootings prend le dessus.
Lundi matin, c’est un réveil matinal qui m’attend. Le chauffeur de Giorgio Grandi vient me chercher à 7h30 à l’hôtel pour m’amener au laboratoire et faire les tests de dépistage sur place. Je ne suis pas la seule. Avec le chauffeur, il y a deux autres filles, et sur place, pas moins d’une dizaine d’actrices et quatre acteurs x qui doivent tous faire leur dépistage obligatoire. Quelle industrie.
Je dois avouer que je me sens un peu bizarre, comme une intruse. Beaucoup d’autres personnes se connaissent, soit parce qu’ils ont des contrats annuels avec les productions, soit parce qu’ils reviennent régulièrement pour tourner.
Tout le monde est beaucoup plus jeune que moi et je me sens presque bête, maladroite, pas à ma place. Je commence à douter, mais qu’est-ce que je fais là ? Ce n’est pas mon monde. Ils sont tellement beaux, minces et jeunes. Je me sens trop bizarre et je regrette presque d’être revenue.
De retour à l’hôtel, je chasse ces idées, car je dois me préparer, me reposer un peu, avant que le chauffeur ne revienne me chercher vers midi. Au studio, entre les mains de la maquilleuse super sympathique et en discutant avec elle (mon anglais suffit heureusement pour papoter), je me sens mieux.
Mon malaise me rattrape quand ma partenaire du jour fait son apparition, un modèle transsexuelle absolument incroyable. Nathalie Mars, star internationale qui vient des Etats Unis. Elle est presque irréelle. Refaite bien sûr, mais quand même. Encore une fois, qu’est-ce que je fais ici ? La présence de Vincent sur le shooting me manque. Normalement, nous faisons tout à deux, et là je me sens seule, comme dans un mauvais film.
On fera une double scène. Une première partie avec 2 mecs, et ensuite une deuxième scène avec 6 mecs. Ne me demandes pas pourquoi ça s’appelle double scène au lieu de 2 scènes, car effectivement il y a … 2 scènes 😉
Il y a une petite intro sexy, beaucoup d’uro, beaucoup de fists, des doubles anales. J’ai moi-même bu beaucoup pour pouvoir pisser et squirter un maximum. La pauvre Nathalie Mars reçoit à boire de la part des mecs, mais également de moi. Elle explique au début, qu’elle ne veut pas de pisse dans les cheveux, ni dans les yeux, à cause de ses faux cils. Mmmmh, ok. Pour ma part c’est moins compliqué. J’explique aux gars qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent.
Je finis la scène en sorte de zombie toute mouillée, maquillage coulé, voir inexistant, cheveux en bataille, pendant que Nathalie Mars reste impeccable. Je m’en fous un peu, car je veux surtout prendre du plaisir.
La magie opère, dès les premières minutes. J’oublie mes doutes, mes craintes, mes complexes. Je ne fais que m’amuser, rigoler, prendre mon pieds. Il faut dire que les acteurs sont tous particulièrement sympas et m’aident à me sentir à l’aise.
L’après-midi est long, très long et la scène super hard. Je prends cher, Nathalie aussi et ce n’est que vers 19h30 que le chauffeur me ramène en ville. J’ai le cul en feu. Est-ce que je vais encore pouvoir encaisser demain ? Je verrai.
En attendant, je me détends en compagnie de Yoshi et Vincent, qui m’ont attendu toute la journée, autour d’un petit repas léger car je tourne à nouveau demain.
À suivre …
8 Comments